HAILEY N ORTH A ADORÉ les vacances. Toutes les paillettes et le plaisir. Des visages souriants rayonnant de joie, de secrets et d'excitation. Et les cadeaux. Les cadeaux et les surprises ont toujours été au rendez-vous. Surtout ceux durement gagnés, présentés lors d'un bal costumé. Ou, dans ce cas, une salle de bal remplie de personnalités riches et influentes de la scène de la mode de Californie du Nord, toutes déguisées comme des dessins animés de vacances. Elle devrait être ravie. Excité aux anges. Ce soir, elle serait enfin sûre que sa société de lingerie ne se joindrait pas à Father Time pour lui dire au revoir à la fin de l'année. Au lieu de cela, elle avait peur que les deux derniers mois de soucis financiers et de stress lié au fait de tenir sa compagnie ne l'aient poussée à se rendre à Crazyville. Ici, elle était entourée de mannequins masculins et de riches créateurs, parmi les plus beaux spécimens du sexe opposé que l'on puisse trouver dans la Bay Area. Et c'était les six pieds et demi de fourrure verte, les raquettes et le corps en forme de quilles à travers la pièce qui la rendaient chaude. Hailey plissa les yeux juste pour être sûre. Non. Il n'y avait absolument rien d'attrayant chez le gars costumé au bar. Mais le sex-appeal irradiait de lui comme un rayon tracteur, l'attirant vers l'intérieur. L'excitant. Fourrure verte, pour crier fort. Ouah. Mois après mois, l'absence de relations sexuelles a vraiment eu un impact sur la libido d'une femme en bonne santé. Ou peut-être que c'était une année consacrée à l'objectif de rendre la romance sexy. D'étudier les fantasmes romantiques et de trouver des moyens de les recréer avec goût sous forme de lingerie et de montrer aux femmes que tant qu'elles se sentaient sexy, elles étaient sexy. Ou, peut-être, cela pourrait avoir quelque chose à voir avec la coupe de champagne qu'elle avait bu pour un peu de courage social lorsqu'elle était entrée dans une salle de bal remplie de personnages puissants, dont la plupart avaient plus d'argent en poche. portefeuilles que ce qu'elle avait sur son compte bancaire. Et tout de les ici pour impressionner Rudy Rudolph, un magnat des grands magasins avec un sens aigu de l'amusement et des ouvertures prisées dans sa nouvelle gamme de mode printanière. Elle jeta un coup d'œil à sa flûte à champagne vide, puis au bar. Elle devrait échanger ça contre quelque chose de non alcoolisé. Quelque chose qui ne la faisait pas frissonner devant les silhouettes vertes et grincheuses des fêtes. Puis le Grinch repoussa sa fourrure pour vérifier l'heure. Lorsque les poils de ses doigts s'accrochèrent à son bracelet de montre en cuir, il ôta ses gants d'un geste impatient et les jeta sur le bar. La soif oubliée, Hailey regarda sa main alors qu'il prenait son propre verre. Long et sec, avec des doigts effilés. Même de l’autre côté de la pièce, sa paume paraissait large. Son esprit passa en revue tous les euphémismes de la taille d'une main à un pénis qu'elle avait jamais entendu et arriva à la seule conclusion possible. Le Grinch a été pendu. La seule question était : avait-il opté pour des elfes mignons ? Ou était-il strictement du genre homme et son chien ? Peut-être qu'elle aurait dû s'habiller comme un Who ? Elle avait fait deux pas vers lui, son corps cherchant désespérément à le découvrir, avant de se ressaisir. Non, elle était ici pour affaires. Elle regarda le dos ample, flasque et poilu et grimaça. Pas pour s'amuser. Peu importe la taille des mains du joueur. "Hailey, chérie." Soulagée, à la fois par la distraction de convoiter le Grinch et par le fait qu'il y avait quelqu'un ici qui connaissait son nom, Hailey se tourna.