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Maxime Gaget – Ma compagne mon bourreau

Ils sont de grands oubliés, représentent un non-dit au coeur du tabou de la violence conjugale: les hommes battus. Leur parole est souvent tournée en dérision, niée. Maxime Gaget connaît bien cette solitude, ce désarroi face à une brutalité méconnue et ignorée. Un témoignage unique, courageux et poignant qui lève le voile sur l’autre visage de la violence conjugale.

Maxime Tandonnet – André Tardieu (2019)

André Tardieu, visionnaire et incompris. Héritier de Clemenceau puis de Poincaré, précurseur du général de Gaulle et de la Ve République, trois fois président du Conseil et ministre à plusieurs reprises, André Tardieu (1876-1945) fut l’une des personnalités politiques les plus remarquables de son époque.Fondateur de l’éphémère Centre républicain, grand visionnaire, il eut pour ambition de rediriger la politique en faveur du bien commun et soutint ainsi un ambitieux programme d’investissement public et de hausse des revenus populaires, instituant en outre l’assurance vieillesse pour tous les salariés. Il n’eut de cesse également de participer à la modernisation du pays, favorisant l’électrification des campagnes et la construction de vastes infrastructures.Homme d’État et écrivain d’une rare puissance intellectuelle, entraîné par ses intuitions, en particulier sur le péril hitlérien, celui que Léon Daudet surnommait  » le Mirobolant  » se heurta cependant au pacifisme et à l’incompréhension de la classe politique, aussi bien à gauche qu’à droite, ce qui le conduisit à se retirer de la vie publique après avoir dénoncé les dérives de la IIIe République dans des manifestes étincelants.Dans cette biographie d’une rare densité, Maxime Tandonnet livre avec son talent coutumier la vie de ce personnage complexe et tourmenté.

Michael Crichton – Voyages

Michael Crichton est mort le 4 novembre 2008 à Los Angeles, à l’âge de 66 ans. Scénariste, producteur, il est l’auteur de plus d’une dizaine de livres au succès jamais démenti, dont Sphère, Jurassic Park, Le Monde perdu, État d’urgence et Next,

Michael Newton – Un autre corps pour mon âme

Où irons-nous après la mort ? Plusieurs livres ont abordé les thèmes des vies antérieures, mais aucun n’a encore traité de l’existence des âmes qui attendent de se réincarner. Voilà le sujet de cet ouvrage saisissant et audacieux. Les vingt-neuf cas présentés ici rassemblent des gens de toutes croyances et leurs descriptions concernant l’au-delà sont remarquablement concordantes. Interrogées alors qu’elles étaient en état d’hypnose, les personnes qui nous livrent leurs témoignages révèlent des détails précis sur ce qu’elles ont ressenti au moment de leur mort et sur les êtres qui sont venus à leur rencontre pour les accompagner dans l’autre monde. L’auteur veut nous aider à mieux saisir la nature immortelle de l’âme et à comprendre que les évènements qui forment la trame de notre existence ne sont pas le fruit du hasard.

Michaël Nguyen – L’affaire Magnotta (2017)

Celui qui se fait appeler Luka Rocco Magnotta est-il criminellement responsable du meurtre de Jun Lin ? Plus de deux ans après son arrestation, les yeux du monde sont braqués sur la métropole du Québec. Alors que l’issue du procès se joue sur la santé mentale de l’accusé, il reste encore de nombreux points d’ombre à éclairer pour résoudre le puzzle de ce crime atroce. Comme le jury, qui a découvert peu à peu la personne derrière la façade de Magnotta, le lecteur sera plongé dans l’univers profondément troublant d’un pervers et de ses dépravations.

Michel Houellebecq – H.P. Lovecraft

"Howard Phillips Lovecraft constitue un exemple pour tous ceux qui souhaitent apprendre à rater leur vie, et éventuellement, à réussir leur oeuvre. Encore que, sur ce dernier point, le résultat ne soit pas garanti." Auteur de L'appel de Cthulhu, de Dagon et des Montagnes hallucinées, H.P. Lovecraft, maître incontesté de l'horreur et du fantastique, reste l'objet d'une fascination toute particulière chez nos contemporains, particulièrement chez Michel Houellebecq, qui le découvrit à l'âge de seize ans pour ne plus cesser de le lire. Dans ce bref essai, l'auteur retrace un itinéraire hors du commun et nous livre les prémisses de son univers désenchanté qui a fait le succès des Particules élémentaires.

Michel Houellebecq – Quelques mois dans ma vie : Octobre 2022 – Mars 2023 (2023)

"Pour la première fois dans ma vie je me sentis traité, absolument, comme l’objet d’un documentaire animalier ; il m’est difficile d’oublier ce moment." Michel Houellebecq

Michel Legrand – J’ai le regret de vous dire oui (2018)

Pulvérisateur de frontières, créateur fantasque en dehors de tout système, trois fois oscarisé, Michel Legrand est l’auteur d’une œuvre foisonnante, en équilibre entre jazz, variété, comédie musicale, musique de films, de concert, de scène, de ballet. C’est un parcours unique où Agnès Varda tend la main à Steve McQueen, Orson Welles à Xavier Beauvois. Aujourd’hui, Michel Legrand se raconte avec humour, gravité et liberté, entremêlant présent et passé. Aucun sujet sensible n’est éludé : les abandons du père, la relation passionnelle avec Jacques Demy, les tourments de la dépression californienne, le rapport au dogmatisme de la musique contemporaine. Soyez prévenus, vous tenez entre les mains le premier livre jamais publié à convoquer à la fois Maurice Chevalier, Miles Davis, Pierre Boulez, Jean-Luc Godard, Sarah Vaughan, Joseph Losey, Damien Chazelle, Stan Getz, Natalie Dessay… et Michael Jackson. Cet ouvrage est une invitation à voyager dans les multiples vies d’une vie. Mieux, d’un destin. Un récit où Michel Legrand brosse le portrait de trois femmes essentielles : Nadia Boulanger, sa mère de musique ; Barbra Streisand, son interprète américaine d’élection; Macha Méril, la femme de sa vie, rencontrée en 1964 à Rio et épousée en 2014, un demi-siècle après leur coup de foudre. C’est aussi cela J’ai le regret de vous dire oui : à plus de quatre-vingts ans, une leçon de vie et d’espérance, à la pointe du présent.

Michel Onfray – Le Deuil de la mélancolie (2018)

J’ai subi un infarctus quand je n’avais pas encore trente ans, un AVC quelque temps plus tard, puis un deuxième en janvier 2018. Nietzsche a raison de dire que toute pensée est la confession d’un corps, son autobiographie. Que me dit le mien avec ce foudroiement qui porte avec lui un peu de ma mort ? La disparition de ma compagne cinq ans en amont de ce récent creusement dans mon cerveau, qui emporte avec lui un quart de mon champ visuel, transforme mon corps en un lieu de deuil.  » Faire son deuil  » est une expression stupide, car c’est le deuil qui nous fait. Comment le deuil nous fait-il ? En travaillant un corps pour lequel il s’agit de tenir ou de mourir. Un lustre de mélancolie ou de chagrin porte avec lui ses fleurs du mal. Ce texte est la description du deuil qui me constitue. Faute d’avoir réussi son coup, la mort devra attendre. Combien de temps ? Dieu seul (qui n’existe pas) sait… Pour l’heure, la vie gagne. Ce livre est un manifeste vitaliste. M. O.

Michel Peyramaure – Jeanne d’Arc: Et Dieu donnera la victoire

Jeanne est née en 1412, elle n’a donc que dix-sept ans lorsque, ayant persuadé le seigneur de Vaucouleurs de sa « mission », elle part pour Chinon en février 1429. Son enfance et son adolescence, elle les a passées à Domrémy, dans le Barrois, territoire relevant de la couronne de France bien que situé dans le domaine anglais. C’est là qu’elle entend les « voix » de ses « frères du Paradis »… Puis c’est la rencontre avec le dauphin Charles qu’elle conquiert malgré le scepticisme des conseillers, mais soutenue en secret par la reine Yolande d’Aragon, belle-mère du dauphin. Le 8 mai 1429, elle délivre Orléans. Opérations en Val de Loire, en Beauce et en Champagne, jusqu’au sacre à Reims, le 17 juillet 1429… Orléans, Reims : elle a réalisé en quatre mois, les deux premiers points de sa « mission ». Ne fut-elle que l’instrument d’une politique ? Dans son roman, Peyramaure met en avant le personnage de Yolande d’Aragon, comtesse d’Anjou et reine de Sicile. Forte tête politique qui avait marié sa fille Marie au dauphin Charles (futur Charles VII). Ce serait elle qui aurait agi secrètement pour faire venir Jeanne à Chinon et aurait organisé les rencontres utiles. Dans ses propres intérêts… Pour les historiens, ce n’est qu’une hypothèse : aucun document ne l’assure. De toute façon, le mystère demeure : pourquoi avoir jeté son dévolu sur cette gamine de Domrémy ?

Michel Schneider – Marilyn, dernières séances

Trente mois durant, de janvier 1960 au 4 août 1962, ils formèrent le couple le plus improbable : la déesse du sexe d’Hollywood, Marilyn Monroe, et le psychanalyste freudien strict, Ralph Greeson. Elle lui avait donné comme mission de l’aider à jouer au cinéma, de l’aider à se lever, de l’aider à ne pas mourir. Il s’était donné comme mission de l’entourer d’amour, de famille, de sens, comme un enfant en détresse. Il voulut être sa peau, mais pour avoir été la dernière personne à l’avoir vue vivante et la première à l’avoir trouvée morte, on l’accusa d’avoir eu sa peau. « Je suis une vraie blonde, disait Marilyn à Truman Capote. Mais personne ne l’est naturellement comme ça. » Ce roman est comme les cheveux de Marilyn, vraiment faux. Contrairement à l’avertissement désuet des romans et des films, ici, tous les personnages évoqués et les faits rapportés ont existé. Les citations de leurs récits, notes, dictées, lettres, films, articles, entretiens, livres, etc., sont leurs propres mots. « Mes premiers plans sont inventés et mes fonds réels », disait Flaubert à propos de L’Education sentimentale.

Michelle McNamara – Et je disparaîtrai dans la nuit (2018)

SUR LA TRACE D’UN TUEURTERRIFIANT ET CALCULATEUR.  Pendant plus de dix ans, un mystérieux prédateur a terrorisé  la Californie. Après une série de cinquante agressions  sexuelles et dix meurtres, il a disparu des radars,  échappant ainsi aux autorités. Trente ans après les faits, Michelle McNamara reprend l’affaire,  déterminée à découvrir l’identité de celui qu’elle a surnommé  le Golden State Killer. Elle retourne sur les lieux des crimes,  interroge les victimes et consacre ses nuits à éplucher les rapports de police. Sa mort brutale met malheureusement  un terme prématuré à ses recherches. À l’initiative de son  mari , deux enquêteurs ont repris le flambeau et achevé Et  je disparaîtrai dans la nuit, rendant ainsi hommage à son  travail acharné.

Michelle Obama – Cette lumière en nous (2022)

Après le succès mondial de Devenir, ses Mémoires, l’ancienne première dame des États-Unis Michelle Obama partage avec nous des conseils, des histoires et des stratégies efficaces pour rester optimistes et sereins face aux incertitudes du monde actuel. Dans Cette lumière en nous, Michelle Obama engage un dialogue sincère avec ses lecteurs et se penche sur des questions que nous sommes nombreux à nous poser : comment construire des relations durables ? Comment nos différences peuvent-elles nous rendre plus forts et nous souder ? Que faire quand on a l’impression de perdre pied ? Michelle Obama livre des récits personnels inédits et des réflexions pertinentes sur les changements qui bousculent nos vies, sur l’adversité et le pouvoir : elle est persuadée que, si on tourne sa lumière vers les autres, on peut révéler la richesse et le potentiel du monde autour de soi. En se fondant sur son expérience de mère, de fille, d’épouse, d’amie et de première dame, elle confie ses secrets et les ressources qu’elle déploie pour faire face aux aléas et surmonter les obstacles. C’est cette sagesse, fruit de son expérience, qui lui permet de continuer à s’accomplir. Avec l’humour, l’honnêteté et l’empathie qui la caractérisent, elle explore également des questions liées à la race, au genre et à la visibilité, nous incitant à vaincre nos peurs, à puiser de la force dans le collectif et à vivre avec audace. « Quand on est capable de voir et de reconnaître sa propre lumière, on trouve le courage de l’utiliser », écrit Michelle Obama. À travers des exemples éloquents et des conseils avisés, Cette lumière en nous invite les lecteurs à réfléchir sur leur vie, à identifier ce qui leur procure de la joie et à nouer des liens enrichissants dans un monde tumultueux. « J’ai appris que l’estime de soi et la vulnérabilité n’étaient pas incompatibles, bien au contraire, et que les êtres humains avaient tous au moins une chose en commun : nous aspirons à mieux, en toute circonstance et à tout prix. Connaître sa lumière, c’est se connaître soi-même ; c’est porter un regard lucide sur sa propre histoire. La connaissance de soi engendre la confiance en soi, qui nous permet d’être plus sereins et de prendre du recul. C’est ainsi que nous pouvons nouer des relations authentiques avec les autres. Et c’est, pour moi, la base de tout. La lumière se transmet. Une famille forte donne de la force à d’autres familles. Une communauté engagée éveille chez les autres le désir de s’impliquer. Tel est le pouvoir de la lumière qui est en nous. » Michelle Obama.

Michelle Obama – Devenir (2018)

Il y a encore tant de choses que j’ignore au sujet de l’Amérique, de la vie, et de ce que l’avenir nous réserve. Mais je sais qui je suis. Mon père, Fraser, m’a appris à travailler dur, à rire souvent et à tenir parole. Ma mère, Marian, à penser par moi-même et à faire entendre ma voix. Tous les deux ensemble, dans notre petit appartement du quartier du South Side de Chicago, ils m’ont aidée à saisir ce qui faisait la valeur de notre histoire, de mon histoire, et plus largement de l’histoire de notre pays. Même quand elle est loin d’être belle et parfaite. Même quand la réalité se rappelle à vous plus que vous ne l’auriez souhaité. Votre histoire vous appartient, et elle vous appartiendra toujours. À vous de vous en emparer.

Myriam Keyzer – Otage du silence (2019)

Profondément inspirant et bouleversant, voilà le périple d’une fillette, sacrifiée à un culte secret et clandestin à l’âge de 2 ans. Loin de son pays, de sa langue et de sa famille, elle bascule dans un cloaque obscur d’une violence inouïe. Traquée, brisée dans son intégrité la plus profonde, cette petite vivace nous entraine dans ses 20 ans de captivité, véritable camp de déstructuration psychique. Son sinistre quotidien est constitué de violence physique, mais surtout d’une véritable profanation subtile de son être. Dans une absence totale d’amour, elle expérimente un au-delà qui lui permet de fuir la violence dans laquelle elle baigne. Taraudée par le désespoir, elle survit en s’accrochant au silence qu’elle impose à son esprit, rejetant ce qui lui est servi et maintenant son désir ardent de liens. Droite et digne face à son parcours, Myriam nous invite à nous revêtir du plus grand respect et sur la pointe des pieds, à la suivre dans la descente au coeur de l’enfant vulnérable qu’elle a été. Elle nous livre avec beaucoup de lucidité combien la solitude et l’esseulement ont été, ses compagnes de vie. Comment elle a réussi à s’évader de cette prison physique et comment, progressivement, elle se libère jour après jour des réminiscences qui l’ont tenue en otage.Incroyable hymne à la vie, Otage du Silence est un itinéraire de résilience qui montre que, peu importe nos circonstances de départ, nous pouvons reprendre notre plein pouvoir. Ce récit ne se veut pas une attraction médiatique, mais une invitation à marcher la route des maîtres, trajet au cours duquel on doit trouver ce qui nous libère vers le meilleur de soi.

Nathalie Azoulai – Titus n’aimait pas Bérénice

Quand on parle d’amour en France, Racine arrive toujours dans la conversation, à un moment ou à un autre, surtout quand il est question de chagrin, d’abandon. On ne cite pas Corneille, on cite Racine. Les gens déclament ses vers même sans les comprendre pour vous signifier une empathie, une émotion commune, une langue qui vous rapproche. Racine, c’est à la fois le patrimoine, mais quand on l’écoute bien, quand on s’y penche, c’est aussi du mystère, beaucoup de mystère. Autour de ce marbre classique et blanc, des ombres rôdent. Alors Nathalie Azoulai a eu envie d’aller y voir de plus près. Elle a imaginé un chagrin d’amour contemporain, Titus et Bérénice aujourd’hui, avec une Bérénice quittée, abandonnée, qui cherche à adoucir sa peine en remontant à la source, la Bérénice de Racine, et au-delà, Racine lui-même, sa vie, ses contradictions, sa langue. La Bérénice de Nathalie Azoulai veut comprendre comment un homme de sa condition, dans son siècle, coincé entre Port-Royal et Versailles, entre le rigorisme janséniste et le faste de Louis XIV, a réussi à écrire des vers aussi justes et puissants sur la passion amoureuse, principalement du point de vue féminin. En un mot, elle ne cesse de se demander comment un homme comme lui peut avoir écrit des choses comme ça. C’est l’intention de ce roman où l’auteur a tout de même pris certaines libertés avec l’exactitude historique et biographique pour pouvoir raconter une histoire qui n’existe nulle part déjà consignée, à savoir celle d’une langue, d’un imaginaire, d’une topographie intime. Il ne reste que peu d’écrits de Racine, quelques lettres à son fils, à Boileau mais rien qui relate ses tiraillements intimes. On dit que le reste a été brûlé. Ce roman passe certes par les faits et les dates mais ce ne sont que des portes, comme dans un slalom, entre lesquelles, on glane, on imagine, on écrit et qu’on bouscule sans pénalités.

Nathalie Longevial – Semer des graminées (2019)

Papa a un cancer.Papa a un cancer et tout le monde se doute de la fin. De toute façon me direz-vous, il n’y a qu’une fin. Et à la fin, on meurt.Papa a un cancer et c’est comme si j’écrivais : Papa va mourir.Quand ? Bientôt ?Papa a un cancer et c’est comme si j’écrivais « Papa est mort. » Déjà.Ce livre n’est pas un roman.Il n’y a aucun suspense.Au début, vous connaissez déjà la fin.

Nathalie Petrowski – La critique n’a jamais tué personne (2019)

Avec une plume aussi bien trempée que son caractère, Nathalie Petrowski a toujours été un esprit libre. Dans La critique n’a jamais tué personne, elle nous livre, sans faux-fuyants et sans règlements de comptes, ses mémoires de journaliste. Ceux d’une femme qui, du p’tit Simard à Marie-Mai, de René Lévesque à Manon Massé, du sexisme ordinaire à #metoo et du Jerrold au iPad, jette un regard passionné et critique sur la culture, le journalisme et ses enjeux.

Nathalie Petrowski – La vie de ma mère (2023)

Dans ce récit intime poignant de vérité, Nathalie Petrowski retrace l’histoire de sa mère, Minou Petrowski, journaliste et écrivaine, grande amoureuse de la vie et du cinéma, morte en avril 2021. Elle s’ouvre sur la relation riche mais aussi complexe et parfois tourmentée qu’elle entretenait avec cette mère fantasque et farouchement libre. Ce faisant, Nathalie Petrowski revient sur des épisodes marquants – parfois douloureux, parfois heureux – de sa propre vie. La photo en couverture de ce livre n’a pas été choisie au hasard. « Elle résume assez bien notre relation : Minou est légèrement en retrait, protégée par ses cheveux qui forment presque une armure ou un voile. Moi, je suis un peu plus en avant mais pas complètement dans la lumière. Il n’y a rien de maternel ou de protecteur entre nous deux. C’est plus une affaire d’égalité ou du moins d’indépendance. Nous sommes deux entités indépendantes, mais subtilement soudées. Ma mère, surtout, ne semble exercer aucun pouvoir, aucun contrôle sur moi. Elle me laisse être et aller comme elle a toujours fait et comme elle ferait si elle vivait encore et savait que j’écrivais un livre sur elle et sur nous. »

Nathalie Sarraute – Enfance

Ce livre est écrit sous la forme d’un dialogue entre Nathalie Sarraute et son double qui, par ses mises en garde, ses scrupules, ses interrogations, son insistance, l’aide à faire surgir « quelques moments, quelques mouvements encore intacts, assez forts pour se dégager de cette couche protectrice qui les conserve, de ces épaisseurs ouatées qui se défont et disparaissent avec l’enfance ». Enfance passée entre Paris, Ivanovo, en Russie, la Suisse, Pétersbourg et de nouveau Paris. Un livre où se dessine l’oeuvre à venir, d’une sonorité unique à notre époque.

Nicolas Sarkozy – Le temps des combats (2023)

« J’ai voulu prendre le lecteur par la main, lui faire vivre ces années à l’Élysée comme s’il avait été à mes côtés tout au long de ces évènements. »

Nicolas Sarkozy – Passions (2019)

« Toute ma vie j’ai eu de la chance, beaucoup de chance, peut-être même trop de chance quand je pense à tous ceux qui n’ont d’autre choix que d’affronter la grisaille d’un quotidien désespérant et, souvent, douloureux. Ce n’est pas que les épreuves m’ont été épargnées. J’ai eu mon lot d’échecs professionnels et personnels. J’ai même l’impression d’avoir parfois dû payer un prix élevé au succès, et à la notoriété. Mais jamais, au grand jamais, je n’ai connu l’ennui.D’aussi loin que je me souvienne, j’ai pu vivre avec passion, rencontrer des interlocuteurs souvent hors normes, et me confronter à des événements dont l’histoire pourra garder le souvenir. La passion et le besoin d’engagement ont toujours été présents au cœur de mon identité. Au fond, si je ne connais pas le “pourquoi” de cette inclination si ancrée en moi, au moins ai-je eu l’envie d’expliquer le “comment”. J’ai pris beaucoup de temps avant de m’engager sur ce chemin d’une vérité que je veux la plus sincère possible, même si je sais qu’elle sera, par nature, relative. »

Nicolle Beltrame, Arnaud Tousch – C’était mon fils (2019)

Qui était le colonel Arnaud Beltrame, assassiné le 23 mars 2018 à Trèbes ?Quelle force l’a conduit à accomplir un geste unanimement considéré comme héroïque ?Des erreurs ont-elles été commises lors de l’intervention censée le libérer ?« Arnaud ne s’est pas sacrifié, il a fait son devoir » ose dire Nicolle Beltrame, sa mère,  qui nous raconte, à travers son enfance, sa carrière, l’histoire de son « petit Prince ».Avec pudeur, détermination et une totale liberté de ton, elle n’évite aucun sujet.Elle nous dit ce qu’elle pense de l’honneur, du sens du devoir, des valeurs de la France, mais aussi des peurs gouvernementales face au terrorisme, de la dérive de certaines religions.Cette femme digne, sincère, interpelle le pouvoir. Et au-delà, tous les français. On partage sa peine mais aussi sa volonté de continuer à se battre. Un témoignage exceptionnel dévoilant la série de renoncements qui ont abouti à la situation que nous connaissons.

Nikola Tesla – Mes Inventions

Ce recueil autobiographique est essentiel pour comprendre la vie hors du commun ainsi que l’oeuvre monumentale de Nikola Tesla. Un personnage à la fois adulé et bannie pour son génie frisant l’insolence, mais également énormément craint, dans une époque où régnait une lutte et une concurrence acharnée entre les plus grands scientifiques du XIX du XX siècle. Cet ouvrage ayant le mérite d’être la source la plus authentique concernant l’un des plus grands génies au monde ; vous permettra de comprendre la manière dont il articulait ses nombreuses idées aboutissant à la création d’incroyables »Inventions », mais également la manière dont il voyait un monde qu’il souhaitait changer, notamment par la distribution illimitée dans chaque foyer de l’électricité, projet que beaucoup ne voyaient pas d’un bon oeil. Doté d’une incomparable intelligence digne des plus grands maîtres de la science, Nikola Tesla en énorme avance sur son temps était parfois pris pour un magicien pour ses travaux incompris. Un sens du génie qui le dépassait lui-même lors de certaines expériences, laissant entrevoir un potentiel gigantesque et des possibilités illimitées.

Nils Tavernier – Le facteur Cheval (2018)

En 1879, à Hauterives dans la Drôme, le facteur Cheval effectue chaque jour dix heures de marche pour boucler sa tournée de 32 kilomètres… Pas un instant de repos pour ce fils de paysan qui n’est allé que six ans à l école. Et pourtant, la maturité venant, il se lance dans l’une des aventures les plus extraordinaires du siècle. Trente-trois années durant, sans aucune connaissance de l’architecture, il va bâtir pour l’amour de sa fille Alice un Palais idéal «vu en songe». Un palais aujourd’hui classé monument historique et visité par le monde entier… Auteur et réalisateur, Nils Tavernier a été bouleversé par la destinée étonnante de ce simple facteur devenu un artiste reconnu. Sa vie lui a inspiré un film magnifique ainsi que le présent livre, première grande biographie de Ferdinand Cheval nourrie d’archives inédites, notamment de son journal.

Noémie Dufresne : Un Like à la fois

« Qui aurait pu prédire qu’un jour, bien que je vienne d’un milieu modeste et que mon enfance et mon adolescence aient été parsemées d’écueils, je figurerais parmi les personnalités les plus populaires et influentes de ma génération ? Qui, dans la petite ville tranquille de banlieue où j’ai grandi, aurait pu croire qu’à vingt ans à peine je fréquenterais les lieux les plus branchés de Montréal et côtoierais des stars internationales ? Que je deviendrais l’idole des jeunes filles et une femme désirée par les hommes ? La vie nous réserve parfois de belles surprises… »

Noreen Riols – Ma vie dans les services secrets 1943-1945

En 1940, W. Churchill fonde le SOE une armée secrète qui doit aider les résistants, informer des mouvements ennemis, tuer par tous les moyens… L’auteur sort à peine de l’adolescence lorsqu’elle est remarquée par un agent car elle parle couramment français. Recrutée à la section F, comme France, elle va travailler durant quatre ans pour aider à la libération du pays.

Olivier de Kersauson – De l’urgent, du presque rien et du rien du tout (2019)

Le monde à la lettre, par Olivier de Kersauson.Tour à tour poète, critique, humoriste, moraliste, il passe au crible notre époque et ses mœurs, son enfance, ses désirs et ses rêves, en essayiste et en conteur. Ses propos inédits sur un monde disparu forment ensemble un portrait et dessinent la philosophie d’un aventurier, libre dans tous les sens du terme.

Olivier Guez – La disparition de Josef Mengele

Caché derrière divers pseudonymes, l’ancien médecin tortionnaire à Auschwitz croit pouvoir s’inventer une nouvelle vie à Buenos Aires. L’Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier les crimes nazis. Mais la traque reprend et le médecin SS doit s’enfuir au Paraguay puis au Brésil. Son errance de planque en planque, déguisé et rongé par l’angoisse, ne connaîtra plus de répit… jusqu’à sa mort mystérieuse sur une plage en 1979.

Olivier Kourilsky – La médecine sans compter: Témoignage (2019)

Un retour sur la vie du docteur K mêlé de réflexions sur le monde hospitalier. Dernier né d’une famille de six enfants comportant déjà quatre médecins, Olivier Kourilsky a ressenti très tôt la vocation médicale. Élève du professeur Jean Hamburger, puis assistant du professeur Gabriel Richet pendant une dizaine d’années, il a été nommé à 37 ans chef de service de néphrologie dans un hôpital qui sortait de terre à Évry et l’a dirigé avec enthousiasme pendant près de trente ans. Déjà auteur de plusieurs livres de médecine, mais aussi de romans policiers, le Dr K nous livre ici, avec une bonne dose d’autodérision et d’humour, un florilège d’anecdotes, drôles ou bouleversantes mais toujours pleines d’empathie, glanées tout au long d’une riche carrière. Olivier Kourilsky établit un constat alarmant sur l’évolution de la médecine hospitalière. Un vibrant plaidoyer pour une médecine humaine plus à l’écoute du patient et moins obnubilée par la maîtrise des dépenses. Sous forme de mémoire, Olivier Kourilsky, alias le Docteur K, livre un témoignage passionnant sur sa vie et sa vision de la médecine et du monde particulier des hôpitaux.

Patrick Sébastien – J’ai déplacé l’éléphant (2020)

» C’était un soir de blues après mon éviction sauvage de la télévision. J’argumentais en vieux con à grands coups de « c’était mieux avant’, le tout accompagné d’un spleen qui oscillait entre le découragement et, quand même, la satisfaction du devoir accompli. Alors une jeune fille m’a offert une phrase inoubliable. Un proverbe indien : Si tu vois tout en gris, déplace l’éléphant ! J’ai applaudi. Double déclic. D’abord l’évidence qu’il fallait bousculer le pachyderme. Virer la grisaille qui encrassait mes enthousiasmes. Et ensuite, m’est venue l’idée d’écrire ce livre. Alors voilà ! Je vais t’offrir des phrases inoubliables. Des répliques de la vie courante que j’ai entendues ou qu’on m’a rapportées. Inédites. Des fulgurances à rendre jaloux tous les dialoguistes du monde. Leur brièveté en dit souvent bien plus long qu’un discours ou qu’un traité philosophique. Elles sont le reflet de ce que l’âme humaine a de futile ou de grave. L’humour, La mort, la vie, la dérision, la maladie, l’espoir, le dépit, l’amour. Un miroir de nous.  » Avec sa truculence, son humour,sa gravité parfois, et toujours son humanité, Patrick Sébastien signe un ouvrage savoureux, à consommer sans modération.

Patrick Sébastien – Vivre et renaître chaque jour (2022)

» Ne pas se lamenter sur les bonheurs perdus… juste se contenter de les avoir vécus. «   » Une éviction injuste, un cancer, une séparation, ces derniers mois j’ai tout pris en rafale. Des épreuves ajoutées aux blessures passées. Je pourrais être au fond du trou, me plaindre du matin au soir. C’est tout le contraire qui se produit. Je remonte sur scène, écris de nouvelles chansons, découvre des jeunes talents. Car, quelle que soit la tristesse de nos crépuscules, il faut toujours croire à un jour nouveau. Oublier l’hiver et mettre nos pendules à l’heure d’été. Vivre et renaître chaque jour. J’aimerais que ce livre aide toutes celles et tous ceux qui connaissent des deuils, des difficultés, des maladies, à RENAÎTRE.  »

Patti Smith – M Train

Patti Smith a qualifié ce livre de «carte de mon existence». En dix-huit «stations», elle nous entraîne dans un voyage qui traverse le paysage de ses aspirations et de son inspiration, par le prisme des cafés et autres lieux qu’elle a visités de par le globe. M Train débute au ‘Ino, le petit bar de Greenwich Village où elle va chaque matin boire son café noir, méditer sur le monde tel qu’il est ou tel qu’il fut, et écrire dans son carnet. En passant par la Casa Azul de Frida Kahlo dans la banlieue de Mexico, par les tombes de Genet, Rimbaud, Mishima, ou encore par un bungalow délabré en bord de mer, à New York, qu’elle a acheté juste avant le passage dévastateur de l’ouragan Sandy, Patti Smith nous propose un itinéraire flottant au cœur de ses références (on croise Murakami, Blake, Bolaño, Sebald, Burroughs… ) et des événements de sa vie. Écrit dans une prose fluide et subtile qui oscille entre rêve et réalité, passé et présent, évocations de son engagement artistique et de la perte tragique de son mari – le guitariste Fred «Sonic» Smith –, M Train est une réflexion sur le deuil et l’espoir, le passage du temps et le souvenir, la création, les séries policières, la littérature, le café… Après Glaneurs de rêves (Gallimard, 2014), Patti Smith nous propose un nouveau livre inclassable, profondément sensible et sincère, illustré par les photographies en noir et blanc qu’elle prend depuis toujours, et qui confirme qu’elle est l’une des artistes actuelles les plus singulières et indépendantes…

Pauline Guéna – 18.3. Une année à la PJ (La Nuit du 12) (2023)

Adapté au cinéma sous le titre "La Nuit du 12", lauréat du César du meilleur film et de la meilleure réalisation 2023. "Il est des crimes qui vous habitent ; des crimes qui font plus mal que les autres et vous ne savez pas toujours pourquoi. Vous êtes cueilli par surprise, au moment où vous vous y attendiez le moins, par un détail qui vous laissera le cœur en pièces. Ils se figent en vous comme une écharde dans la chair et tout autour la plaie ne cesse plus de s’infecter. Un jour, les tissus se reconstruisent enfin – ce mort-là fait désormais partie de vous. Pour Monika, l’adjointe de la Crime, c’est une petite fille disparue il y a longtemps. Pour JeanJean, qui préfère depuis lors se concentrer sur la téléphonie, c’est une grand-mère dans un pavillon misérable. Pour Yohan, tout le monde le sait, c’est Clara." C'est la première fois que la PJ française ouvre ses portes à une romancière, embarquée un an auprès des brigades criminelles. Avec empathie et humour noir, Pauline Guéna restitue l’alternance d’adrénaline, de férocité et d’accablement qui fait le rythme des enquêtes. 18.3 est un voyage au cœur de la part sombre des hommes.

Pearl Sydenstricker Buck – Je n’oublierai jamais

Prix Nobel, grand écrivain admiré par des milliers de lecteurs du monde entier, Pearl Buck est aussi une femme aimée pour sa franchise, son courage, sa générosité. « Je n’oublierai jamais » ests une oeuvre autobiographique, suite d’expériences et de réflexions personnelles. Dans ces Mémoires intimes, elle nous conte comment en sut, comment elle put surmonter une des épreuves les plus douloureuses du monde, la perte d’un être cher; Au-delà des mots nous y puisons une extraordinaire leçon de courage et de foi. Dans « je n’oublierai jamais », Pearl Buck revient au Japon après vingt-cinq années de séparation pour y tourner un film « La Grande Vague ». Et c’est l’histoire de ce film, de ces hommes, de ces femmes de l’après-guerre, de ce Japon nouveau qu’elle nous conte. Un Japon qui lui permet de trouver consolation, inspiration et une nouvelle sérénité. « Je n’oublierai jamais » est donc une sorte de testament moral, un acte de foi, de confiance en la vie, encore et toujours merveilleuse, et qu’il faut savoir mériter.

Philippe de Villiers – Le Mystère Clovis (2018)

Dans une évocation gorgée de couleurs fortes et de furieuses sonorités, Philippe de Villiers fait revivre Clovis et lui donne la parole. Le roi fondateur dévoile les épisodes les plus intimes, les plus secrets, de ses enfances, de ses amours, de ses chevauchées. Ce livre éclaire d’un jour nouveau le mystère de sa conversion, rétablit la vérité sur la date de son baptême et renouvelle ainsi la perspective symbolique de tout notre passé, de notre destin. Au fil d’un récit haletant, affleurent parfois des correspondances troublantes entre les tribulations du monde de Clovis et les commotions de notre temps : le va-et-vient des peuples en errance, les barbares, les invasions, les fiertés évanescentes, les civilisations qui s’affaissent… Une restitution spectaculaire, passionnante, inattendue, qui nous fait revivre comme jamais les temps mérovingiens et les origines de la France.

Philippe Delerm – Ecrire est une enfance

« Pourquoi est-ce que j’écris ? Pourquoi ai-je écrit ce que j’ai écrit jusqu’à aujourd’hui ? » À soixante ans, Philippe Delerm se livre pour la première fois et s’interroge sur la genèse de son écriture, son parcours d’homme et d’écrivain. Avec lucidité et une certaine mélancolie, il évoque tour à tour ses premières rédactions d’écolier, ses parents instituteurs, sa rencontre avec les livres pour braver l’isolement d’une longue maladie infantile, sa timidité extrême et la difficulté d’expression des premiers émois, son renoncement au journalisme sportif, la rencontre essentielle avec sa femme, sa propre carrière de professeur de lettres, ses influences (Proust, Léautaud, Jules Renard, René Guy Cadou…), ses filiations, ses parrains de l’écrit (J.M.G. Le Clézio, Jean d’Ormesson, Pascal Quignard, Alain Gerber)… Un lent cheminement jusqu’à La première gorgée de bière, au succès. Avec une extrême sincérité, Philippe Delerm dit son attachement viscéral à l’enfance, son goût des livres, de la chanson française, de la peinture, du cinéma, de la mélancolie et du bonheur, qu’il a transmis entre les murs des salles de classes, entre les lignes de ses livres…

Philippe Djian – Zone érogène

« Bon sang, elle a fait, mais tu rêves ou quoi ? Il faudrait que je sois complètement cinglée pour retourner avec un type comme toi. Y a pas de place pour moi dans ta vie, y a de la place pour personne, il y a rien que toi et tes putains de bouquins !… » Nina est la plus belle fille qu’il ait jamais eue, et il l’aime encore. Pourtant, ils se sont quittés. Parce qu’il n’est pas facile d’écrire un roman et d’aimer une femme en même temps. Parce que l’écriture est une nana tyrannique qui n’admet pas de rivale. Nous retrouvons avec plaisir le Philippe Djian novateur de 37°2 le matin. Entre deux canettes de bière tiède et quelques jolies filles dont l’une comptera toujours plus que les autres, cet antihéros nous offre un roman à la fois tendre et incisif, une leçon d’humour, d’amour et de lucidité, dans un style et une ambiance d’aujourd’hui.

Philippe Forest – Aragon

Aragon s’est beaucoup raconté, en prose et en vers ; il n’a cessé d’appliquer avec virtuosité le principe du « mentir vrai » à sa vie riche déjà de tant d’énigmes et de paradoxes : enfant illégitime à qui le secret de ses origines fut longtemps caché ; antimilitariste décoré de la Grande Guerre puis médaillé de la Résistance ; dandy dadaïste devenu militant discipliné du parti de Staline et de Thorez ; poète surréaliste converti au réalisme socialiste ; homme à femmes – et quelles femmes ! – métamorphosé en chantre de l’amour conjugal, avant de découvrir sur le tard le goût des garçons… Tous ces personnages différents n’en font qu’un seul dont l’itinéraire littéraire, intellectuel et politique transcrit le génie et le chaos du siècle. Philippe Forest recompose à nouveaux frais le roman somptueux de cette longue existence, avec ses chapitres glorieux et ses pages lugubres. Il révèle le jeu de miroirs par lequel se réfléchissent l’oeuvre et la vie d’un écrivain surdoué à qui aucune des formes de la littérature n’était étrangère. Et si cette oeuvre continue à nous toucher, alors que cette vie n’en finit pas de nous déconcerter, c’est qu’elle possède une jeunesse, une insolence, une énergie sur lesquelles le temps n’a guère eu de prise. Aragon a été aimé autant que haï, admiré autant que décrié, à la fois pour de bonnes et de mauvaises raisons. Il ne s’agit dans ces pages ni de l’acquitter ni de le condamner, mais d’en revenir au mystère même de celui dont on a pu dire qu’il avait été sans doute « le dernier des géants de notre temps ».

Philippe Grand – Didier Deschamps dans l’Histoire (2023)

Capitaine de la seule équipe française à avoir remporté la Champions League avec Marseille en 1993, mais aussi capitaine des Bleus champions du monde 1998 et champions d'Europe 2000, Didier Deschamps a toujours inscrit sa carrière dans le succès. Devenu entraîneur, il a conduit à la surprise générale Monaco en finale de la Champions League 2004, avant de permettre à l'OM d'obtenir en 2010 son seul titre de champion de France depuis l'ère Tapie. Promu sélectionneur, il a rapidement sorti les Bleus de la tourmente. Passé à deux doigts de la victoire à l'Euro 2016, DD a guidé l'équipe nationale jusqu'au titre de champion du monde en 2018, devenant ainsi l'un des rares à avoir été champion du monde en tant que joueur, puis en tant qu’entraîneur. Mieux, au Qatar il a propulsé à nouveau le football français en finale, où seuls les tirs au but lui ont refusé un second titre consécutif. Au total, Didier Deschamps a permis à l’équipe de France d’atteindre trois finales prestigieuses, sans compter la Ligue des nations remportée en 2021, et n’en a perdu aucune durant le temps règlementaire. Une petite consolation après le 3-3 face à l’Argentine dans "la finale du siècle", qui a provoqué un tsunami d'émotions et encore renforcé la place de Didier Deschamps dans l’histoire du football.